Un Vir’King Raid relève le Défi de Guerlédan
Article mis en ligne le 12 juin 2013

Le Défi de Guerlédan 2013 : 13 + 58 km ; 1600 D+

Fabrice Pillaud : 20/53 ; 7h53’

Je connais bien le trail de Guerlédan car c’est ma 5ème participation. Cependant, c’est la 1ère fois que je relève son Défi : 13 km le samedi après-midi puis 58 km le dimanche matin. C’est un cocktail détonnant où il faut d’abord s’engager à fond sur une course très rapide puis gérer son effort pendant des heures le lendemain… mais tout est possible à Guerlédan…

Le cadre de la course est magique. Nous sommes au cœur de la Bretagne des légendes, perdus dans une forêt profonde sur les rives d’un lac sinueux qui se cache au creux des collines de Brocéliande. Les chemins se changent souvent en traces qui courent entre les rochers et traversent les tourbières. Les arbres sont partout et lorsqu’ils cèdent la place aux ajoncs, nous croisons les allées couvertes et les dolmens de nos parents celtes. Nous sommes coupés du monde et le mystère précède nos pas. Nous sommes au pays des korrigans et nous devons rester vigilants pour déjouer leurs farces.

Le parcours est difficile. Il y a peu de dénivelé, la course est rapide et il faut toujours lever les genoux pour enjamber les blocs, les dalles et les racines. L’effort est total. Nous ne voyons jamais le bout de la piste. La forêt nous a avalé pour nous abandonner aux tourments des farfadets qui nous alourdissent les jambes et nous font trébucher dans les pierriers. Le trail de Guerlédan traverse un pays magique chargé d’histoire où nos cœurs battent au rythme des binious.

Je retrouve une nouvelle fois mes compagnons d’aventure pour prendre le départ : David Gosselin collectionne les 1ères places du 13 km puis du Défi, Samuel Galodé termine 6ème, David Huard arrache la 13ème place du 13 km mais abandonne sur le long, et Franck Lechevalier boucle le 58 km à la 43ème place… quant à moi ? Ne me cherchez pas dans le classement final car je conserve ma part de mystère… j’ai eu le privilège de courir avec le dossard de Dominique Bergar, « Grand Maître Korrigan » et habitué des podiums à Guerlédan. Alors, ne le répétez pas car le bruit court autour de l’abbaye de Bonrepos qu’il sillonne déjà les pentes du Beaufortain à la recherche de nouvelles sensations.