p’tit raid des p’tits suisses normands 2012
Article mis en ligne le 5 mai 2012
dernière modification le 28 mai 2012

Compte-rendu de toff moineaux et benoît.

Mon réveil sonne comme prévu, en ce beau samedi matin de mai, à 05h40 après seulement 4 heures de sommeil suite à un anniv’ la veille...Mon "lever" est tonique, j’espère que mes jambes le seront tout autant dans la journée !!!

Comme convenu, Benoît arrive à 6h15, on charge le vélo : ET C’EST PARTI !!!

Nous arrivons à Thury une 1/2h plus tard où notre premier boulot est de fixer les affiches de pub pour le DPP 2012. Puis nous essayons de rejoindre la tente d’enregistrement mais de nombreux arrêts "causette" avec des têtes-raideuses, connues sur le circuit, ralentissent notre progression !!! Ben espère sans doute que je m’arrêterai moins souvent sur le raid....

A 8h15, toutes les équipes écoutent religieusement le prêche du Grand Prédicateur ARNO et de son sbire JEAN... Puis, la procession se dirige en bus, à travers la Suisse-Normande, vers le stade "des futurs martyrs" de Pont-d’Ouilly !!!

Pour l’instant tout va bien, même si notre conducteur fait une erreur d’orientation juste avant l’arrivée... comme un sombre présage ????????

Le décompte s’égraine,dans 74*5 secondes ça sera à notre tour de saisir la 1ère carte de la journée.

C’est donc parti pour un trail de 3 kms avec UNE SEULE côte mais de 1600 mètres !!!! Ca nous met tout de suite à la page..... Cependant, nos jambes répondent bien puisque seulement une équipe nous double alors que nous arrivons à remonter sur de nombreux "marcheurs" qui ont visiblement choisi de garder des cartouches pour les batailles à venir.

Nous débutons donc la première c.o (de 2.5 kms) aux environs de la 30ème place. Après une orientation rapide de la carte, je me délaisse de mon camelbak (2kgs) que je pense reprendre au retour !!! Les premières balises s’enchainent rapidement malgré un choix de rester au contact du ruisseau fatal pour mes genoux, tailladés par une armée ennemie de ronces et d’orties.("z’avaient raison sur le site" !!!)

Nous menons alors un p’tit bataillon de 5-6 équipes qui file à grandes enjambées vers la partie ouest de la carte. Soudain, je réalise que je ne reverrai plus mon camel avant ce soir puisque la sortie se fait le long de l’Orne et non au départ de l’épreuve !!!! Les réserves de Ben n’ont plus qu’à bien se tenir...... Nous avalons les 5 dernières balises et nous retrouvons Pont-d’Ouilly aux alentours de la 15ème position, prêts pour un nouveau trail.............

Nous retraversons l’Orne, on regarde à gauche, c’est plat mais évidemment il nous faut prendre à droite où nous attend une grosse patate longue d’1 km. Nous alternons "COURSE et marche", ce qui nous permet de doubler quelques équipes qui font "MARCHE et course". Par contre, la descente vers les canoës nous refait perdre les places grignotées dans l’ascension car nos ischios-jambiers à peine cicatrisés (blessures récentes de footeux) ne nous permettent pas d’allonger la foulée...

Nous voilà donc installés dans notre canoë qui est sans aucun doute notre point faible. Cela se confirme puisque sur les 3 kms, on se fait reprendre par 6 équipes et surtout mes habituelles crampes aux adducteurs apparaissent... Benoit pagaie seul les 500 derniers mètres, et ma sortie est on ne peut plus folklo, même s’il y a pire avec un raideur qui teste le grand plongeon à ma droite !!!

Nous quittons donc de bon cœur la rivière pour un nouveau trail (4kms), aux alentours de la 20eme place, remerciant le ciel normand d’avoir rempli l’Orne ces dernières semaines et donc indirectement d’avoir raccourci l’épreuve canoë.
Notre trail débute doucement mais on le finit fort, en effet, Benoit, dont c’est le 1er raid, a compris que cela se passe autant dans la tête que dans les jambes !!!

Nous attaquons donc la 2eme CO "à bloc". Après s’être familiarisé avec l’échelle, on se faufile dans cette réserve indienne comme 2 visages pâles pourchassés par des peaux-rouges. Nous validons rapidement tous les postes bien qu’une chute dans les ronces me "crampe" un peu le mollet gauche. Évitant une dernière flèche, nous enfourchons enfin nos fidèles montures (Orbéa et Canyon) et filons à grand galop dans la prairie normande vers l’ouest pour de nouvelles aventures.....

Nous, qui pensions avaler les kilomètres jusqu’à Clécy, perdons vite nos illusions... Dès la 1ère grosse côte, nous revoilà à pied à pousser les vélos !!! Notre premier coup dur nous attend dans le haut : Benoit est incapable de remonter en selle, il est scotché à la route par des crampes aux 2 mollets. Quelques équipes me rattrapent et me disent "il est mal ton pote"... Je le rejoins, lui conseille de bien s’hydrater et de faire quelques étirements. Ben passe alors quelques minutes en tête-à-tête avec.....un chêne, c’est émouvant !!! Pourtant je mets fin à cette relation naissante, parce qu’il y a encore des bornes.... et des équipes à reprendre.

Ben me rassure rapidement sur son état ; il mène au gros tempo et nous rattrapons plusieurs équipes avant la voie ferrée. Malheureusement, je fais une erreur de lecture en prenant le chemin à gauche des rails plutôt que de les suivre. Ayant validé les 2 balises du tronçon, nous décidons de rejoindre le viaduc sans faire demi-tour. La punition arrive quand même avec la montée des marches VTT sur le dos. Benoit étant derrière moi, je n’ai pas vu s’il me maudissait !!!

Après la descente en rappel (cool), nous entrons dans "la caverne d’Ali Baba". Quel ravito !!! On le désirait depuis un moment (mon camelbak oblige),"bin" on n’est pas déçu, c’est carrément l’orgie. Nos yeux pétillent à la vue d’un simple jerrican d’eau accompagné de bananes, barres de céréales, pâtes de fruits et paquets de chips !!!!

Après un tir à l’arc à faire pâlir d’envie les "peaux rouges" rencontrés précédemment nous repartons ressourcés mais les muscles apeurés vers paraît-il une côte de"malade" !!!

Nous perdons d’entrée 2 minutes à évaluer la bonne sortie de la voie ferrée et nous nous retrouvons avec une équipe Vikazim à rouler vers "the monster".
Nous le découvrons à l’angle d’une maison, ça sent déjà la sueur et les larmes... Mais à 4,nous sommes plus courageux alors "à l’attaque" !!!

Mes 3 "équipiers" font les 1ers mètres de la paroi à vélo ; afin de m’éviter une désillusion, je commence à pieds.... Rapidement, la cordée se met en place, sherpa Eric fait l’ascension en tête et Franck enlève les pitons !!

Nous nous accordons sur la voie à tracer, pourtant après 10 minutes d’une montée infernale, un choix de chemins nous intrigue et nous divise... La cordée "Virki’azim" se disloque. Nous descendons, "en solo", dans la pente plein est. Après 300m, Benoit songeur s’arrête. Analyse topo faite, nous sommes effectivement du mauvais côté de la montagne... On ressort les piolets !!!

Ce demi-tour salvateur, malgré une perte de 7 minutes, nous permet enfin d’atteindre le sommet. Lorsque nous arrivons au refuge, nous apercevons Eric et Franck s’enfuirent dans les alpages...

Après un ravito express, nous nous élançons à grandes enjambées, tels Laura Ingalls, dans une prairie de marguerites pour une CO-mémo sans grande difficulté. Les trésors d’Ali-Baba ont fait leurs effets, nous retrouvons du "gaz". Cela nous permet de reprendre "les breizh brothers" et de revenir sur les talons des Vikazim juste avant la dernière section ....

Nous récupérons le road-book et "sautons" sur nos bolides, sachant que nous ne sommes pas en pôle-position mais bien placés sur la grille. Quand nous sortons des stands, les équipes vikaz’ et ALB mixte ont déjà disparu de la ligne droite. On monte rapidement en régime afin de vite revenir au contact. La première grosse difficulté met les ALB en "surchauffe" et les VIKAZ’ en visu... Dès la pente suivante, nous "passons en tête", en pensant avoir laissé définitivement nos "adversaires" en panne sèche. Mais le VIKAZ’ est vaillant, Eric retrouve de l’essence et revient dans nos rétros... Nous finirons en convoi jusqu’au drapeau à damiers en faisant chauffer les moteurs !!!
De retour dans le paddock, nous apprenons avec surprise notre 8ème place
Le podium s’est joué sur quelques détails... mais comme pour beaucoup d’autres équipes sans doute !!!

POUR FINIR, ce fut un raid très éprouvant pour la majorité des équipes, les kms de course à pied étant placés au début de l’épreuve et dans de forts pourcentages.

Il y a eu une grosse et parfaite organisation d’Arnaud et toute sa bande !!! BRAVO à eux.

RDV à Vire pour le "défi de la pierre percée 2012" et à l’année prochaine !!!

Et merci à Benoît de m’avoir suivi et supporté sur son 1er raid !* !* !

Le parcours